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Protection outremer et réinstallation

L’exemption ministérielle

Numéro de résolution
13
Attendu que
  1. Un nombre significatif de réfugiés présentant une demande de parrainage privé sont jugés inadmissibles conformément à l’alinéa s. 34(1) de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés;
  2. Ces réfugiés sont en droit de demander l’exemption ministérielle, et une exemption de l’inadmissibilité, conformément à l’alinéa s. 34(2) de la LIPR, sur la base qu’il ne serait nullement préjudiciable à l’intérêt national de les admettre au Canada;
  3. Les manuels de la politique de CIC conseille les agents de visas de n’envisager l’exemption ministérielle que dans les cas de demandes expresses par les réfugiés;
Il est résolu

Que le CCR:

  1. Exhorte le Gouvernement canadien à demander aux agents de visa d’aviser les réfugiés et les autres demandeurs de résidence permanente de la possibilité de présenter une demande d’exemption ministérielle conformément à l’alinéa s. 34(2) de la LIPR, dans les cas où ils prévoient le rejet de leur demande conformément à l’alinéa s. 34(1).
  2. Écrive au Ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration pour lui souligner l’importance de l’exemption ministérielle et lui demander de faire preuve de plus de générosité en délivrant un plus grand nombre d’exemptions ministérielles.

Apatridie

Numéro de résolution
12
Attendu que
  1. Les personnes apatrides se trouvent dans une situation vulnérable, car elles ne bénéficient pas de la protection d’un État;
  2. La LIPR ne définit pas les personnes apatrides comme un groupe ayant besoin de protection ou étant admissible au statut de résident permanent pour des raisons humanitaires;
Il est résolu

Que le CCR:

  1. Exhorte vivement le Ministre à amender la LIPR afin d’y inclure l’apatridie comme une motif de protection (aussi bien au Canada que dans le cadre de réinstallation).
  2. Recoure, subsidiairement, à l’alinéa 25 (1) afin de définir la « protection des apatrides » comme une catégorie d’intérêt publique permettant l’accès à la résidence permanente et d’amender le Règlement sur l’immigration et la protection des réfugiés afin d’y inclure l’apatridie comme motif de réinstallation.
  3. À titre de mesure intérimaire, exhorte CIC à amender le Guide de l’immigration, chapitre IP5, afin d’y inclure l’apatridie comme l’un des facteurs favorisant la résidence permanente dans le cas des demandes de motifs humanitaires. Les personnes apatrides devraient être exemptées des obligations relatives à la présentation de documents et à l’établissement, à cause des difficultés particulières qu’elles affrontent.

Dadaab et Kakuma

Numéro de résolution
11
Attendu que
  1. Il y a plus de 120 000 réfugiés dans le camps de Dadaab et 86 000 personnes dans celui de Kakuma originaires de plusieurs différents pays africains dont la durée de leur résidence va jusqu’à 14 ans;
  2. Les processus de paix sont en cours dans la région; que ceci représente d’éventuelles conséquences pour les réfugiés telles que la réduction des services et la fermeture des camps;
Il est résolu

Que le CCR:

  1. Exhorte le HCR à assurer l’existence de conditions adéquates avant le début de tout rapatriement volontaire des réfugiés desdits camps;
  2. Exhorte le HCR à continuer à promouvoir la réinstallation à titre de solution durable pour ces réfugiés;
  3. Encourage le Gouvernement canadien à continuer à aider le HCR de façon active à promouvoir la réinstallation à titre de solution durable pour ces populations vulnérables;
  4. Encourage le Gouvernement canadien à augmenter le financement des programmes et des services du HCR et du PAM dans les camps.

Réfugiés libériens

Numéro de résolution
10
Attendu que
  1. Les réfugiés originaires du Libéria continuent à fuir vers le camp de Tabour en Côte d’Ivoire et vers celui de Buduburam au Ghana;
  2. 2. Les Canadiens originaires du Libéria sont régulièrement en communication avec ces réfugiés;
  3. Il n’y a actuellement pas d’espoir pour un rapatriement rapide ou une intégration locale;
  4. Les camps manquent sérieusement d’équipements afin de protéger leurs résidents;
Il est résolu

Que le CCR:

  1. Appelle le Gouvernement du Canada à exhorter le HCR à fournir une aide humanitaire adéquate pour la sécurité, la santé et le soutien de ces populations vulnérables;
  2. Exhorte Citoyenneté et Immigration Canada à accélérer une réinstallation rapide des personnes ayant un besoin urgent de réinstallation.

Nettoyage ethnique au Darfour (Soudan)

Numéro de résolution
14
Attendu que

Le gouvernement du Soudan s'est engagé dans une politique de nettoyage ethnique contre la population de la région du Darfour, comme il l'avait fait, par le passé, contre d'autres groupes ethniques du pays;

Il est résolu

Que le CCR exhortera le gouvernement canadien à :

  1. faire parvenir une protestation ferme au gouvernement du Soudan pour condamner sa politique délibérée de nettoyage ethnique dans la région du Darfour et demander au gouvernement du Soudan d'assurer aux organisations internationales un accès illimité à la région du Darfour;
  2. porter la question de nettoyage ethnique au Darfour devant la Commission des droits de l'homme des Nations Unies (CDH) et d'autres organismes internationaux;
  3. étudier la possibilité de participer à un voyage d'inspection dans la région du Darfour.

Torture en Irak

Numéro de résolution
13
Attendu que
  1. Les informations relatives à la torture, aux meurtres et à la disparition de prisonniers en Irak, en Afghanistan et à Guantanamo Bay, dont l'armée américaine et celle de la coalition sont responsables, ont frappé la conscience du monde et ont engendré une large réaction aux É.-U et ailleurs;
  2. Le Protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la Torture, relatif au mandat du Comité contre la Torture des Nations Unies qui vise à examiner et à surveiller les conditions de détention actuelles, a été adopté par l'Assemblée Générale de l'ONU et ouvert à la ratification;
Il est résolu

Que le CCR écrira au Premier Ministre du Canadapour lui demander que le Canada :

  1. Condamne publiquement la torture perpétrée par l'armée des É.-U., en Irak et en Afghanistan; et demande à l'administration des É.-U. :
    a)d'adhérer aux textes de droit international de lutte contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants;
    b)de former le personnel militaire américain et d'autres fonctionnaires responsables de l'application de la loi pour qu'ils adhèrent à ces normes en matière des droits de la personne;
    c)de permettre une inspection indépendante des prisons, des centres de détention et d'autres institutions sous administration américaine où des personnes sont détenues;
    d)de désigner un ombudsman indépendant qui reçoive les plaintes relatives à la torture et aux autres abus des droits de la personne.
  2. Signe le Protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la Torture et encourage d'autres pays - y compris et particulièrement les É.-U. - à en faire autant.

Rapatriement

Numéro de résolution
12
Attendu que
  1. Le HCR reconnaît le rapatriement volontaire comme l'une des trois solutions durables et qu'il l'encourage, lorsque les conditions s'y prêtent;
  2. Ces conditions ne doivent pas être seulement passagères mais fondamentales, telles que la restauration et la remise en état de l'infrastructure, la restitution des terres et des propriétés perdues, et tous les autres facteurs qui assurent que le rapatriement volontaire soit durable;
  3. Il est essentiel que les réfugiés, y compris les femmes réfugiées, aient leur mot à dire dans toutes les décisions et les activités qui les affectent, y compris les décisions et activités relatives au rapatriement volontaire;
Il est résolu

Que le CCR demandera au gouvernement du Canada d'exhorterle HCR à insister, par principe, lors de ses discussions et négociationsavec les gouvernements hôtes et les gouvernements des pays d'origineque les réfugiés, particulièrement les femmes réfugiées,soient inclus comme partenaires actifs dans les négociations, la planificationet la mise en œuvre de tous les processus de rapatriement volontaire.

Questions relatives au programme fédéral de santé intérimaire

Numéro de résolution
11
Attendu que
  1. Les problèmes liés au Programme Fédéral de Santé Intérimaire (PFSI) s'aggravent;
  2. le Comité consultatif du Programme Fédéral de Santé Intérimaire est devenu inactif;
Il est résolu

Que le CCR exhortera la Direction généraledes Services médicaux de redynamiser le Comité consultatifdu Programme Fédéral de Santé Intérimaire envue de proposer des solutions concernant :

a) les problèmes d'inscription;
b) le processus complexe de demandes;
c) la lenteur de la procédure de remboursement;
d) les ressources inadéquates face aux besoins particuliers croissants.

Sujet

Longs délais de traitement

Numéro de résolution
10
Attendu que
  1. Le délai de traitement des demandes de parrainage privé est long, de l'ordre de 2 à 3 ans;
  2. Le CCR a adopté la Résolution 13, mai 2002, relative aux longs délais de traitement;
  3. Tous les réfugiés pris en charge par le gouvernement sont désormais recommandés par le HCR (à l'exception des personnes se trouvant dans des pays sources) et que le CCR s'est laissé dire, à maintes reprises, que les ressources des bureaux des visas étaient limitées;
Il est résolu

Que le CCR exhortera CIC à simplifier le processusde détermination du statut des réfugiés à l'étrangeret de résoudre le problème d'accumulation perpétuellede dossiers, en évitant de faire repasser un entretien aux réfugiésrecommandés par le HCR, et en redéployant provisoirement lepersonnel.

Réinstallation, solutions durables et pays signataires

Numéro de résolution
9
Attendu que
  1. Le CCR a adopté la Résolution 5, déc. 1999 qui attire l'attention de CIC sur le manque d'interprétation uniforme de « solution durable » et qui demandait une interprétation qui précisait que la protection temporaire et l'admissibilité à une détermination future du statut de réfugié ne constituent pas une « solution durable »;
  2. Le chapitre OP5 du manuel de CIC n'offre pas d'interprétation claire de l'expression « solution durable » et continue d'amalgamer les concepts de « pays signataires » et « régimes de protection équitables et efficaces »;
  3. Le langage employé au chapitre OP5 n'est pas conforme aux mesures réglementaires de la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés;
  4. CIC a instauré au chapitre OP5 la politique des «  pays signataires » afin de limiter l'accès à la réinstallation au Canada, même si la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés, ne prévoit pas cette restriction;
Il est résolu

Que le CCR:

  1. exhortera CIC à abandonner le recours aux concepts de « pays signataires » et « régimes de protection équitables et efficaces » et de concentrer son attention sur la disponibilité de solution durable aux demandeurs.
  2. exhortera CIC à amender le chapitre OP5 afin de le rendre conforme à la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés et d'indiquer qu'il n'y a pas de possibilité raisonnable de solution durable dans toutes les situations où cette possibilité a été incorrectement invoquée, en particulier dans les cas où :
    a)une demande d'asile a été présentée et rejetée dans le pays où se trouve le demandeur;
    b)la détermination d'une demande d'asile dans le pays où se trouve le demandeur est sujette à des délais excessifs;
    c)une demande d'asile est en cours dans le pays où se trouve le demandeur et est susceptible d'être rejetée en raison de l'application plus restrictive du concept de protection par ce pays que par le Canada;
    d)la personne s'est vu refuser l'accès au régime local de détermination du statut de réfugié à cause d'une préalable annulation irrévocable de son droit d'accéder au système de détermination du statut de réfugié.
  3. demande que CIC :
    a)indique clairement au groupe de parrainage et au demandeur d'asile quand CIC croit que les demandeurs d'asile se trouvent dans un pays où l'intégration locale puisse représenter une solution durable;
    b)indique concrètement ce qu'est la solution durable;
    c)permette au groupe de parrainage et au demandeur d'asile de réfuter cette présomption.
  4. exhortera ses membres à contester dans les cours les décisions négatives des demandes de réinstallation motivées par le principe des « pays signataires ».