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Protection outremer et réinstallation

Cas en attente

Numéro de résolution
12
Attendu que
  1. Certains pays interprètent la Convention des Réfugiés d'une manière restrictive et trop technique privant les réfugiés d'une protection;
  2. Les agents de visa canadiens accordent souvent trop d'importance aux décisions des tribunaux d'autres pays qui ont refusé les demandes de certains refugiés qui, en vertu de l'interprétation canadienne de la Convention, auraient été acceptées;
  3. Les bureaux des visas canadiens ne sont pas consistants dans leurs efforts visant à établir des réseaux de communication efficaces avec les ONG locaux ou canadiens qui travaillent dans le domaine de la réinstallation;
  4. Le Canada n'a jamais mis en place un système significatif de révision des décisions négatives malgré un taux de refus nettement plus élevé que dans les autres pays de réinstallation;
  5. Des réfugiés en attente de réinstallation sont parfois expulsés du pays d'asile, en dépit du traitement en cours de leur demande de réinstallation au Canada, principalement à cause de la lenteur habituelle de traitement des demandes;
Il est résolu

Que le CCR:

  1. Demande aux ministères appropriés du Gouvernement du Canada de:
    a) Rappeller aux bureaux de visas que l'interprétation canadienne de la Convention sur le statut de réfugié est plus large que celle d'autres pays, surtout en ce qui concerne le fait qu'il n'est pas necessaire pour être accepté d'être persecuté par des représentants de l'état;
    b) S'assurer que, dans les cas où le requérant ne satisfait pas à la definition plus large de la Convention mais bénéficie d'un parrainage privé, les dispositions relativement plus larges de la catégorie de pays d'asile soient soigneusement prises en compte;
    c) Renforcer et regulariser les consultations entre les bureaux des visas et les ONGs locales et canadiennes qui s'occupent de la réinstallation;
    d) établir et mettre en pratique un processus de revision significatif des décisions négatives dans les demandes de réinstallation similaire à celui récemment adopté par l'INS des É.U.
  2. Demander au Gouvernement du Canada de jouer un rôle important pour convaincre d'autres gouvernements d'adopter une interprétation plus large de la Convention;
  3. Demander au Gouvernement du Canada de prier instamment les autres gouvernements de permettre aux personnes qui demandent la réinstallation au Canada de continuer à résider dans leurs pays d'asile en attendant la détermination de leur demande par le Canada.

Pret aux réfugiés et taux d’intérêt

Numéro de résolution
11
Attendu que
  1. Le CCR avait adopté une résolution antérieure stipulant que le droit exigé pour l'établissement est discriminatoire et raciste et exclut certaines personnes, et ce à cause des grandes variations dans les revenus à travers le monde; il constitue un fardeau particulièrement lourd pour les réfugiés;
  2. Avant 1995, les refugiés ne payaient aucun interêt sur les prêts en rapport avec le transport, les prêts d'admission et les prêts d'assistance;
  3. Les taux d'interêt consentis aux réfugiés sont supérieurs aux taux de base;
Il est résolu

Que le CCR:

  1. Continuera à demander l'abolition du droit exigé pour l'établissement pour tous les nouveaux arrivants acceptés comme résidents permanents au Canada;
  2. Insiste pour qu'aucun interêt ne soit perçu sur tous les prêts concernant l'immigration;
  3. Demande au gouvernement, en attendant un texte de loi abrogeant les taux d'interêt, de ne pas faire payer plus que les taux d'interêt de base.

ONG comme partenaires de service à l'étranger

Numéro de résolution
10
Attendu que
  1. Le Conseil canadien pour les réfugiés a encouragé la participation des ONG dans l'identification des réfugiés à l'étranger;
  2. Le modèle de Citoyenneté et Immigration Canada pour la réinstallation des réfugiés propose la participation des ONG en tant que partenaires d'outremer;
Il est résolu

Que le CCR adopte comme position son mémoire "Conditions pour la participation des organismes non gouvernementaux en tant que partenaires à l'étranger."

Extradition de Pinochet

Numéro de résolution
9
Attendu que
  1. Le general Augustino Pinochet est présentement détenu au Royaume Uni en attendant le résultat du processus d'extradition initié par l'Espagne, la France et la Suisse;
  2. Le coup d'état de 1973 contre le gouvernement démocratiquement élu du Chili et la brutale dictature militaire qu il a par la suite instaurée jusqu'en 1990 a été responsable de la mort et de la disparition de plus de 3000 Chiliens et personnes d'autres nationalités, de la torture et de l'emprisonnement de quelques milliers de personnes et de l'exil forcé de plusieurs autres milliers vers plusieurs pays y compris le Canada;
  3. Des demandes ont été faites au gouvernement du Canada par un citoyen canadien qui a été détenu et torturé en octobre 1973 ainsi que par un certain nombre de Canadiens d'origine chilienne qui ont été victimes d'abus graves pendant le régime de Pinochet, en faveur de la prosécution et l'extradition du Général Pinochet;
Il est résolu

Que le CCR:

  1. Envoie ses félicitations au Comité Judiciaire de la Chambre des Lords pour leur décision historique qui place les interêts humains au dessus de ceux de l'état;
  2. Envoie un message au Ministre des Affaires Etrangères du Royaume Uni lui demandant instamment de faire primer les interêts des droits humains sur les considérations politiques et de permettre soit la procédure d'extradition du général Pinochet, soit son inculpation en Grande Bretagne pour crimes contre l'humanité, et que le CCR demande au gouvernement canadien d'envoyer un message similaire;
  3. Demande instamment au gouvernement du Canada d'entamer une procédure criminelle contre le general Pinochet pour les cas sus mentionnés et de demander son extradition du Royaume Uni vers le Canada.

Tribunal populaire

Numéro de résolution
8
Attendu que
  1. La Colombie continue de faire face à une vague de violations des droits humains, les personnes les perpetrant béneficiant d'une immunité presque totale et la communaute internationale n y prêtant pratiquement pas attention;
  2. Le gouvernement colombien continue de nier toute responsabilité concernant les violations des droits humains;
  3. Le 16 mai 1998, des groupes paramilitaires colombiens ont assassiné sept personnes et 25 autres ont été portées disparues à Barrancabermeja;
  4. Une campagne a été organisée par une coalition d'ONG pour juger les responsables de ces crimes dans des tribunaux populaires dans plusieurs pays, le Canada inclus;
Il est résolu

Que le CCR donne son plein accord à la campagne internationale pour que des tribunaux populaires mettent en accusation et jugent les responsables du massacre du 16 mai 1998 à Barrancabermeja en Colombie.

Protection de femmes réfugiées à Dadaab

Numéro de résolution
12
Attendu que
  1. Le HCR a un programme visant à rendre disponible le bois à cuisiner pour les réfugiés au camp de Dadaab;
  2. Ce programme a été efficace dans la réduction de l'incidence des viols des femmes réfugiées lorsque celles-ci s'aventurent pour trouver du bois à cuisiner;
  3. Le financement pour ce programme prend fin en juin 1999;
Il est résolu

Que le CCR presse le Canada à fournir le financement pour le maintien de ce programme de bois à cuisiner à Dadaab, au Kenya.

Sujet

République démocratique du Congo

Numéro de résolution
11
Attendu que
  1. Le Canada a reconnu la situation qui prévaut en RDC et a mis la RDC sur la liste des pays source;
  2. La situation de persécution et le besoin de protection des Tutsis en RDC sont connus;
  3. Plusieurs Tutsis (hommes, femmes et enfants) sont en détention ou cachés depuis octobre 1998 suite à la persécution ethnique;
  4. Beaucoup parmi eux ont de la famille au Canada;
  5. Plusieurs groupes parrains interpellés par la question sont prêts à coopérer pour trouver une solution à cette situation;
Il est résolu

Que le CCR demande à la Ministre de Citoyenneté et d’Immigration de mettre les ressources et les moyens nécessaires pour sélectionner et interviewer les personnes concernées qui sont en besoin très urgent de protection, et pour en traiter immédiatement les demandes de réinstallation.

Sierra leone

Numéro de résolution
10
Attendu que
  1. La guerre au Sierra Leone est en cours depuis neuf ans, créant une crise humanitaire majeure et un flux énorme de réfugiés;
  2. Il n'y a pas de solution durable à court et à moyen termes;
Il est résolu

Que le CCR presse :

  1. Le gouvernement du Canada afin qu'il reconnaisse les besoins urgents en réinstallation pour les réfugiés du Sierra Leone, incluant les victimes de tortures, les femmes et enfants à risques, ainsi que les réfugiés ayant de la parenté au Canada;
  2. Le HCR afin qu'il offre une protection immédiate pour les réfugiés du Sierra Leone dans le cadre de son mandat opérationnel, ce qui comprend :
    (a) La protection face aux dangers de souffrance physique;
    (b) Le travail avec des organismes appropriés afin de répondre à l'ensemble des besoins des réfugiés;
    (c) L'assurance que les droits fondamentaux de la personne des réfugiés soient respectés;
  3. Le gouvernement du Canada à donner généreusement aux opérations de secours à l’intention des réfugiés du Sierra Leone.

Guerre en Yougoslavie

Numéro de résolution
9
Attendu que

Le CCR s'est toujours préoccupé des causes profondes des exodes massifs;

Il est résolu

Que le CCR appelle :

  1. Le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie d'enquêter et, lorsque justifié, de poursuivre toute personne présumée avoir commis des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité dans l'ex-Yougoslavie, que ces allégations désignent des forces du gouvernement yougoslave ou des groupes paramilitaires, l'Armée de Libération du Kosovo ou les forces de l'OTAN, et que ces allégations s'adressent aux leaders de ces forces ou aux simples soldats;
  2. Le Gouvernement du Canada:
    a) à se retirer et à cesser toute participation dans l'activité militaire de l'OTAN contre la Yougoslavie;
    b) à rechercher une solution pacifique par la négociation à la crise en Yougoslavie, à travers les Nations Unies;
  3. Le Gouvernement de la Yougoslavie :
    a) à arrêter tout acte répressif contre la population civile du Kosovo;
    b) à arrêter les attaques par ses forces de sécurité contre la population civile;
    c) à retirer toutes les unités de sécurité utilisées pour la répression envers des civils;
    d) à coopérer pleinement avec les efforts internationaux afin d'améliorer la situation humanitaire au Kosovo;
    e) à permettre à tous les réfugiés et personnes déplacées leur retour en sécurité dans leurs domiciles;
    f) à coopérer pleinement avec le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie.

Programme du Kosovo

Numéro de résolution
8
Attendu que
  1. Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés a initié un programme d’évacuation d’urgence pour les réfugiés du Kosovo, visant à assurer que les frontières du Kosovo demeurent ouvertes pour d'autres réfugiés;
  2. Ce programme d'évacuation a été identifié en dehors des besoins globaux de réinstallation;
  3. Le gouvernement suédois, qui évacue des Kosovars, a réduit son programme de réinstallation suite à ce programme d'évacuation;
Il est résolu

Que le CCR :

  1. Écrive au HCR pour transmettre son accueil favorable à l'initiative de protection du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et pour encourager le HCR à appliquer des programmes semblables lors de situations comparables dans d'autres régions du monde;
  2. Écrive au CIC afin de :
    a)  Soutenir favorablement la réponse canadienne à ce programme pour des réfugiés de guerre et de presser le Canada à y répondre de façon semblable lors de sollicitations similaires de la part du HCR dans le futur;
    b)  Exprimer notre reconnaissance de la possibilité de résidence permanente dans le programme canadien et de mettre l'accent sur le fait que les souhaits des réfugiés doivent compter au premier plan;
    c)   Presser le Canada à amener d'autres réfugiés désignés par le HCR comme étant en besoin urgent de protection avec autant de rapidité;
    d)  Presser le Canada à étendre à d'autres réfugiés au Canada des réunifications de famille aussi rapides, de même que le Programme élargi fédéral de santé intérimaire;
    e)  Demander à ce que le Canada presse d'autres pays, incluant la Suède, à ne pas utiliser l’appel pour les Kosovars comme motif de réduction des programmes existants de réinstallation.